La vision idéaliste de la
jeunesse n’a rien d’un regard utopique sur le monde. Elle n’a rien
d’imaginaire et d’impossible. C’est tout bonnement et sainement une vue
réaliste de la vie basée sur le défi, l’ambition, le rêve d’une aventure
courageuse mais non téméraire.
Mon invitée hebdomadaire la jeune et intrépide célibataire de
dix-neuf printemps (9 février 1991), Émilie Borgia, originaire de
Saint-Georges-de-Champlain, libre comme le vent, est partie en terre
européenne pour un long séjour d’une année complète le 10 octobre. Pour
elle, sans projet audacieux, la vie n’est qu’une longue et triste
maladie qui détruit, à petit feu, insidieusement le cœur et l’esprit,
qui sape le moral et l’énergie de l’être humain. Émilie ne craint ni
l’infortune ni l’instabilité.
À ses yeux, les succès à court terme sont toujours le présage
d’échecs à long terme. Par son étonnante réflexion, elle admet que plus
un être humain recherche la sécurité mur à mur moins il se développe.
C’est dans cet esprit qu’elle quittera l’aéroport montréalais avec en
poche précisément deux milles dollars pour y voyager en Europe le temps
d’un tour complet du calendrier, d’octobre 2010 à octobre 2011. Il faut
être bien résolu. On ne s’improvise pas voyageuse d’occasion, en vierge
folle, pour une semblable odyssée. La préparation d’avant départ est
primordiale, essentielle.
Un germe qui a fleuri
Déjà à l’école secondaire du Rocher, Émilie, au niveau II, en voyage
d’étude à Winnipeg pour parfaire son anglais, expérimentera les
intrigues et les imprévus d’un voyage de groupe. L’année suivante,
durant la saison estivale, en compagnie de son père Michel, camionneur
de carrière, elle connaîtra les péripéties d’un voyage de près de trois
semaines parcourant des milliers de kilomètres en visitant la côte Est
des États-Unis.
À la suite d’études en Art et Lettres au Cégep de Trois-Rivières, la
jeune Émilie sera embauchée comme comédienne pour le prestigieux Théâtre
en Rivière de l’Auberge Le Baluchon. Toutefois, c’est en février 2010, à
ses 19 ans révolus, que la piqûre d’un long voyage en solitaire germera
dans son esprit. Elle sera l’une des 12 stagiaires du module théâtre de
l’U.Q.T.R. à être sélectionnée pour représenter le Québec lors de la
21e édition du Festival International de Théâtre ‘’Les Reuteuleux’’ de
Lyon en France. Cette expérience deviendra déterminante pour elle. De
retour au Québec, Émilie ne vivra qu’en fonction de repartir pour les
vieux pays d’Europe dont Paris et Lyon, ses deux ports d’attache, ses
deux tremplins de propulsion pour découvrir l’Europe plus en profondeur.
Planification et sac à dos
Pour rassurer maman Sylvie Vallée, sa sœur ainée Marie Christine et
tous ses amis, l’aventurière Émilie se dotera d’un volumineux
porte-documents contenant toutes les informations indispensables au bon
déroulement de son projet d’envergure. On y voit les papiers
d’assurance, le passeport, le visa-vacance-travail, les billets d’avion
avec mention retour ouvert de l’agence de voyage reconnue Arc-en-Ciel
sans omettre son plus fidèle compagnon de route, son sac-à-dos d’une
capacité de 71 litres baptisé Gergory.
Quant à l’hébergement, Émilie s’est préparée un carnet d’adresses
selon son itinéraire provenant d’un organisme qui accueille 1 600 000
membres dont des hébergeurs volontaires recrutés dans 235 différents
pays. Le site à consulter pour un hébergement sécurisé et gratuit est www.couchsurfing.org.
De plus, elle pourra être logée et nourrie, sans rémunération, en
travaillant dans des fermes biologiques, en offrant ses services comme
gardienne d’enfants. On pourra communiquer avec a l'adresse courriel
www.globe-art-emilieborgia.com
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