Bruit communautaire

ENVIRONNEMENT SONORE, ÉTUDES D'IMPACT, BRUIT ROUTIER, PROGRAMMES DE SURVEILLANCE, ...


Le bruit communautaire fait partie de la vie quotidienne.  Que ce soit la proximité d’une autoroute, celle d’une voie ferrée, d’un chantier de construction, d’un aéroport ou d’un parc industriel, chacune de ses sources potentielles de bruit peut apporter une certaine nuisance pour les résidants les plus proches.  C’est pour cette raison que toutes les administrations publiques adoptent des politiques concernant le bruit communautaire.

Au Québec, on dispose de réglementations à différents niveaux.  En tout premier lieu, ce sont les municipalités qui fixent leurs propres normes, dans leurs plans d’aménagement ou de zonage, notamment pour l’impact des zones industrielles.  Dès 1973, nous avions collaboré avec la ville de Montréal pour la préparation du règlement nº4996 adopté en 1977, repris d’ailleurs en grande partie en 1993 par la Ville de Québec.  Sinon, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, ainsi que le ministère des Transports du Québec, ont établi des normes valables à la grandeur de la province.  Nous pouvons participer à la préparation technique de règlements municipaux sur le bruit.  Nous pouvons aussi rédiger des rapports servant à l’analyse ou au règlement des dossiers de plaintes.  Nous sommes disponibles pour nous déplacer et prendre connaissance des problèmes de bruit sur tout le territoire de la province de Québec.

Avant de vouloir traiter des problèmes de bruit communautaire, il est normalement requis de mesurer l’état de la situation actuelle.  Ceci peut se matérialiser par des analyses statistiques et spectrales, pour des périodes allant de 30 minutes à 24 ou 48 heures, continues ou discontinues.  Pour les routes, les mesures de bruit doivent être souvent complétées par un comptage de la circulation.  Les sources fixes, telles des équipements mécaniques, les tours de refroidissement ou les transformateurs électriques, peuvent aussi être caractérisées individuellement, en déterminant leur puissance acoustique, leur directivité et leur émission fréquentielle.  Suite à ces recensements, il devient possible d’élaborer une cartographie des niveaux de bruit en période diurne ou nocturne.  Nous pouvons préparer une étude d’impact détaillée, tant pour les corridors de transport routiers que ferroviaires, ou pour l'effet spécifique du camionnage ou des activités aériennes.  La rédaction de directives relatives à la circulation de différents types de véhicules et à la construction résidentielle, ou la préparation des recommandations pour le contrôle de ces sources de bruit, font partie de notre travail régulier.

Dans tous les cas, notre connaissance de la relation qui lie l’environnement sonore aux diverses fonctions urbaines, comme l’habitation, nous permet d’aider les intervenants publics dans leur rôle de protection de l’environnement collectif.  Par exemple, les études préliminaires au réaménagement de la cour de triage d’Outremont, pour le développement d’un secteur résidentiel et l’implantation des nouveaux locaux de l’Université de Montréal, devaient tenir compte du bruit communautaire.  Nous avons été mandatés par le groupe Cardinal-Hardy pour évaluer les besoins de protection contre le bruit spécifique à la circulation ferroviaire, tant pour les bâtiments publics que pour les édifices résidentiels.  En effet, le projet devait inclure le déplacement des voies et une station de trains de banlieue, en plus du croisement de plusieurs boulevards urbains.  Des mesures de caractérisation des trains ont été acquises et l’ensemble du quartier concerné a été modélisé.  Les résultats et les dispositifs de mitigation recommandés ont ensuite été présentés aux audiences organisées par l’Office de consultation publique de Montréal.

L’identification des sources de bruit ne constitue pas une fin en soit.  Elle implique généralement une volonté d’amélioration de l’environnement sonore.  Ceci passe souvent par une étape de simulation.  Nous sommes à même de traiter toutes les situations à l’aide de différents logiciels.  En plus des logiciels de modélisation spécialisés comme TNM, pour l’impact du bruit de la circulation automobile, ou RCNM, pour le bruit des chantiers de construction, nous disposons depuis 2007 de la plateforme de modélisation Cadna-A (de Datakustik).  La modélisation de grands secteurs urbains ou périurbains peut être accomplie en 3D grâce à Cadna-A, en incluant l’impact des voies de chemins de fer.  Lorsque de grandes industries sont concernées, telles des usines, des centrales ou de grands chantiers, nous pouvons estimer l’impact des activités projetées sur le territoire qui les entourent.  C’est d’ailleurs ce que nous avons réalisé pour de grandes entreprises comme Papiers Stadacona ou Ciment Québec, l’AMT pour le bruit des trains, ou bien pour Hydro-Québec concernant des postes de transformation électrique.















L’étude des voies routières de transport est devenue l’une de nos spécialités.  Avec le logiciel TNM (Traffic Noise Model) développé pour la Federal Highway Administration des États-Unis.  Ce dernier est exigé par le ministère des Transports du Québec pour évaluer l’impact environnemental des routes.  Maintenant, tous les chantiers routiers d’importance doivent passer par une étude d’impact qui inclut un segment relié au bruit.  Par exemple, nos études ont servi au BAPE (Bureau d’Audiences Publiques sur l’Environnement) pour l’acceptation du prolongement de l’autoroute 73, en Beauce.  Ceci nous amène à travailler en étroite relation avec des firmes de génie conseil telles que Génivar, Tecsult ou BPR.  Pour l’élargissement de la route 185, dans le Bas-Saint-Laurent, nous collaborons également avec les entrepreneurs, les responsables de l’ingénierie, ainsi que le ministère des Transports.

Les chantiers de construction eux-mêmes engendrent du bruit.  C’est pour minimiser leurs effets dans les quartiers résidentiels qu’on fait appel à nous.  Nous pouvons effectivement documenter les plaintes, concevoir des dispositifs de protection temporaires ou bien réaliser une surveillance complète du chantier.  Pour l’aménagement de la Promenade Samuel-de Champlain, la Commission de la Capitale Nationale du Québec nous a sollicités, par exemple, pour pour élaborer un programme de surveillance environnemental du climat sonore (ou programme de gestion du bruit), en plus de réaliser le suivi sur le chantier. 

De même, au moment de la construction de la centrale hydroélectrique de Grand-Mère par Kiewit ltée, nous avons élaboré un programme complet de contrôle du bruit et ce sont nos techniciens qui ont assuré pendant plusieurs années la surveillance du bruit du chantier.

Lorsqu’on circule sur les autoroutes, on croise souvent des écrans de protection contre le bruit.  Nous pouvons prévoir leurs effets et les valider en les modélisant informatiquement.  Outre des murs écrans conventionnels on peut proposer des buttes de protection végétalisées.  L’aménagement urbain a aussi son importance, puisque qu’on peut organiser la disposition des futurs bâtiments.  Nous avons préparé des analyses et des devis acoustiques pour la construction de plusieurs écrans routiers.  En région métropolitaine, par exemple, c’est près de 100 000 véhicules qui passent quotidiennement devant le premier écran construit pour la ville de Brossard, en bordure de l’autoroute 10 (écran routier construit en 2001).  Nous avons contribué tout au long du projet de mur écran, de l’étude de faisabilité à la vérification des résultats acoustiques, en passant par la modélisation de l’impact et les audiences publiques du BAPE.