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  I AI DO

I(Ju) : C'est soi, c'est où l'on est, c'est notre vie

AI : C'est joindre, équivaloir, entrer, être sur quelque chose

DO : C'est la voie, le chemin.

   Le iaido
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« L'idéogramme Do indique que ce qui est visé dans la pratique de cette discipline c'est
le cheminement intérieur, l'habileté intérieure, la culture des valeurs morales et spirituelles de l'homme et de sa société; c'est la conquête de l'homme sur lui-même par l'étude du sabre, la voie du sabre, Kendo. « 
- Sensei Réal Genest

Si on traduit littéralement, Iaido peut donc vouloir dire « être sur le chemin » ou « vivre
sur la voie », « vivre dans la voie » ou « être et joindre la voie », etc. La langue française permet plusieurs permutations et différentes significations pour chaque définition, mais le message essentiel reste le même et toutes les nuances possibles sont comprises dans le terme lui-même, car AI est ce qui lie I et DO, ce qui fait en sorte que l’être et la voie se rencontrent en toute fluidité.

Si le Kendo est la voie du sabre, le Iaido est la voie de l'être qui va à la rencontre (de lui-même et de la voie).
Elle est en quelque sorte la voie d'arrêter les conflits avant même qu'ils ne surgissent. L'art de faire tourner la roue sans friction comme l'eau qui coule sur la pierre. Flot tranquille de la rivière ou tonnerre rugissant du torrent, le Iaido personnifie tous les aspects de l'eau. Mais limiter le iaido à l’eau ne serait pas lui faire justice. En fait, les cinq éléments du GodenNoSho (le traité des cinq roues de Miamoto Musachi) apparaissent lentement chez le sabreur au fur et à mesure qu'il progresse dans la pratique. Ces éléments sont le feu, l’air, la terre, l’eau ainsi que le vide. Mais le IAI va plus loin que les seuls éléments et dépasse les termes exotiques et les aventures épiques des légendaires samouraïs du grand écran : c’est Mu (le vide), c’est Shin (l'esprit), c’est Do (la voie) et c'est essentiellement le BUDO (Bu=Guerrier) et (Do=Voie): La voie du Guerrier! C'est réussir à atteindre le Mushin No Shin, cette expression zen qui décrit un état d'esprit sans état d'esprit, c'est à dire où la psyché est en totale ouverture et non empêtrée dans un processus mental (se dit aussi Muga Mushin).

Le Iaido cache son vrai trésor loin des yeux avides de ceux qui cherchent la gloire et le prestige. Ce n’est pas que le Iaido les exclue, mais bien qu’ils s'excluent d'eux-mêmes. Au centre de la pratique se trouvent de grands concepts fondamentaux applicables au sein du dojo. Le kata n'est qu'un leurre, ou plutôt une façon d'encoder des techniques, des principes et des concepts abstraits. Ces concepts, qui ne sont que des abstractions, cessent d’êtres de belles paroles pour devenir des réalités empiriques pour l’esprit une fois qu’ils sont vécus et intégrés par l’intelligence corporelle à travers un mouvement dynamique du corps dans l’espace.

Mais qu'est ce qu'est un guerrier sans son champ de bataille?

   Le Jodo (Shindô Musô ryu jodô)
Jodo

C'est en 1605, il y a près de 400 ans, que le Shidô Musô Ryu voit le jour. Suite à une défaite contre le célèbre guerrier Musachi, le fondateur Musô Gonnosuke Katsukichi, déterminé à gagner son prochain affrontement face à cet adversaire redoutable, entreprend une quête à travers le Japon pour trouver un style ou une technique qui lui conférerait la victoire. C'est après plusieurs années à sillonner le Japon de la période Keichô (1596-1614) que Gonnosuke s'arrête sur l'île de Kyûshû, dans le sanctuaire de Kamado, où il passe 37 jours sur le mont Hôman. Une nuit, un messager divin lui apparaît en rêve, sous la forme d'un enfant qui lui dit : « Trouve le plexus solaire avec un bâton rond! ».

S'inspirant de cette révélation, Gonnosuke confectionne une nouvelle arme, un simple bâton de 2,6 cm de diamètre (8 Bu) mesurant 128 cm de long (4 shaku, 2Sun, 1 Bu). Le Jo était né! Gonnosuke élabore ensuite différentes techniques pour sa nouvelle arme, puisant son inspiration dans le maniement de diverses armes comme la lance (yari), la hallebarde (naginata), le bâton long (bô) et le sabre (tachi). Selon la légende, Gonnosuke se mesura de nouveau à Musashi et sortit victorieux de sa confrontation, infligeant à Musashi sa seule et unique défaite!

Le Jojutsu a été transmis uniquement à l'intérieur du clan Kuroda jusqu'en 1872, avant qu’une permission d'enseigner ces techniques à l'extérieur du clan soit accordée. Dès lors il a été enseigné à Tokyo et s’est répandu à travers le Japon. Le Jodô (Jojutsu) est longtemps demeuré une discipline relativement obscure et n'a commencé à se répandre à l’échelle internationale qu'après la Deuxième Guerre mondiale, grâce au travail de Don F. Dreager.