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Le sous-marin

ONONDAGA

 Site historique maritime de la Pointe-au-père

L’HISTOIRE


C’est dans le contexte de la guerre froide que le Canada commande la construction de trois sous-marins : les NCSM Onondaga, Ojibwa et Okanagan. La carrière de l’Onondaga est principalement consacrée à la réalisation de missions de surveillance, d’entraînement et de lutte anti-sous-marine avec les autres pays membres de l’OTAN. Il est intégré aux Forces maritimes de l’Atlantique et son port d’attache est Halifax. À la suite de sa carrière active, il devient un sous-marin musée accessible au public.

Construction

1964
Mise en service

1967
Années de service

33
Distance parcourue / km
926000
Pays visités

12
Commandants

25



ORIGINE DU NOM
Onondaga est le nom d'une nation iroquoise qui signifie « peuple des collines ». Celle-ci est établie dans le sud de l’Ontario (Canada) ainsi que dans l’État de New York (États-Unis). Les deux autres sous-marins canadiens, l’Ojibwa et l’Okanagan, portent aussi des noms de nations autochtones.

NCSM est un acronyme qui signifie « Navire canadien de Sa Majesté ». Ce préfixe précède le nom de tous les navires de la Marine royale canadienne.


73
L’inscription 73 sur le kiosque du sous-marin indique le numéro de coque attribué par la Marine royale canadienne lors de son lancement. Dans la même lignée, les sous-marins Ojibwa et Okanagan portent respectivement les numéros 72 et 74.

BLASON
blason onondagaCes armoiries représentent le wampum de la nation iroquoise. Un wampum est un bracelet cérémonial de grande valeur dans les cultures autochtones. La tête de massue représente celle utilisée pour inaugurer la première assemblée du Parlement du Haut-Canada en 1792, le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe ayant alors fait le voyage jusqu’au parlement à bord d’une goélette nommée Onondaga.




Le fonctionnement


L’Onondaga est un sous-marin de la classe Oberon. Sa propulsion est de type diesel-électrique, ce qui le rend particulièrement silencieux. Les navires de cette classe sont reconnus comme étant les sous-marins non nucléaires les plus efficaces de cette époque. Au total, 27 Oberon ont été construits pour différents pays, dont la Grande-Bretagne, l’Australie, le Brésil, le Chili.

Longueur
/ mètres

90
Largeur
/ mètres

8
Vitesse en plongée / noeuds

17
Vitesse en surface / noeuds

12
Profondeur maximale / mètres

210
Quantité de diesel
/ litres

380000

Flottabilité
La flottabilité dépend du contenu des ballasts. Ces derniers sont de grands réservoirs qui entourent la coque de pression du sous-marin que l’on peut remplir d’eau ou d’air afin d’influencer son poids. Plus le sous-marin est lourd, moins il flotte.



Pour maintenir le sous-marin en surface, les ballasts sont remplis d’air.


Pour plonger, on ouvre les valves situées sur le dessus des ballasts.
L’air sort par le haut et l’eau entre par les ouvertures du bas.


Lorsque les ballasts sont pleins d’eau, le sous-marin a une flottabilité neutre. On utilise alors les hélices et les barres de plongée pour remonter ou plonger sous la surface de l’eau.


Pour remonter à la surface, on utilise de l’air comprimé pour chasser l’eau des ballasts et le sous-marin retrouve ainsi sa flottabilité positive.


PROPULSION DIESEL-ÉLECTRIQUE
Le mât du SCHNORKEL assure l’entrée d’air nécessaire au fonctionnement des MOTEURS DIESEL, tandis que le mât du SYSTÈME D’ÉCHAPPEMENT permet la sortie des gaz de combustion. Ces mâts doivent atteindre la surface pour être utilisés.

Les MOTEURS DIESEL font fonctionner les génératrices. Ils tirent leur carburant des RÉSERVOIRS DE DIESEL situés dans les ballasts.

Les GÉNÉRATRICES permettent de recharger les BATTERIES.


Les BATTERIES alimentent les MOTEURS ÉLECTRIQUES en énergie.

Les MOTEURS ÉLECTRIQUES assurent la propulsion du sous-marin.


L´ÉQUIPAGE


L’équipage de l’Onondaga est composé de 70 membres qui doivent collaborer et coordonner leurs actions pour assurer le bon fonctionnement du navire. L’entrainement et l’organisation sont nécessaires pour y arriver. Par ailleurs, l’équipage doit partager un espace restreint où l’intimité est inexistante. La qualité du moral de chacun et la cohésion de l’équipe deviennent des aspects très importants pour le travail des troupes.

MEMBRES D’ÉQUIPAGE
70
OFFICIERS

7
INGÉNIEURS

20
ARMEMENT

10
COMMUNICATIONS

10
CUISINIERS

3
MARINS

20

FORMATION DES SOUS-MARINIERS
Les apprentis sous-mariniers suivent une formation théorique de huit semaines, suivie d’une formation pratique de sept mois dans un sous-marin. Ceux qui ont complété leurs formations et réussi les examens méritent alors leurs dauphins, insigne qui confirme leur qualification. Pour y arriver, ils doivent, entre autres, connaître par cœur tous les systèmes, toutes les valves, et tous les tuyaux du sous-marin.


DAUPHINS dauphin
Plusieurs pays utilisent les dauphins comme insigne pour leurs sous-mariniers qualifiés. Cette coutume tire son origine du HMS Dolphin, un navire transformé en école de formation pour les sous-mariniers britanniques entre 1904 et 1999.


FEMMES À BORD
Depuis 2000, les femmes sont admises dans les sous-marins de la Marine royale canadienne. La matelot-chef radar Colleen Beattie est devenue la première femme à se qualifier, en 2005. Il n’y a donc jamais eu de femmes dans l’équipage de l’Onondaga puisque sa carrière s’est arrêtée en 2000.



CONDITIONS DE VIE
  • Hygiène

Il n’y a que trois douches à bord et elles sont parfois utilisées comme espace d’entreposage. Comme l’eau est rationnée, on se lave souvent avec la méthode de la débarbouillette!

  • Sommeil

Les sous-mariniers ont chacun leur propre couchette et celles-ci sont réparties partout dans le sous-marin. Cependant, pour fuir les espaces restreints occupés par plusieurs hommes, des sous-mariniers aménagent des lits de fortune dans la salle des torpilles, qui est l’endroit le plus vaste du navire.

  • Nourriture

La nourriture est bonne et abondante! Malgré l’étroitesse de la cuisine, des repas et des collations y sont préparés pour satisfaire l’appétit des sous-mariniers, peu importe l’heure à laquelle ils travaillent. Le service des repas est un des rares repères de temps dans un sous-marin.

  • Loisirs

Lors de leurs temps libres, les sous-mariniers peuvent lire, jouer aux cartes, écouter de la musique ou regarder des films dans la salle de torpilles avant, spécialement aménagée. Les apprentis utilisent aussi une partie de ce temps pour étudier afin de préparer leurs examens.

  • Quarts de travail

Les quarts de travail changent régulièrement. L’objectif est de faire en sorte que la routine ne s’installe pas, entrainant avec elle une possible diminution de la vigilance nécessaire en tout temps dans le navire.




SOUVENIRS des sous-mariniers

Des sous-mariniers ayant travaillé à bord de l’Onondaga témoignent.